Monsieur Kaltz tenait une minuscule boutique de jouets rue de Reuilly devant laquelle nous passions à chaque fois que nous allions, mes parents et moi faire les courses, ou quelquefois chez ma tante Madeleine et mon oncle Jo ou encore que nous allions prendre le métro à Reuilly-Diderot.
La boutique de monsieur Kaltz était une petite boutique de jouets mais elle avait une vitrine remplie de trésors inaccessibles qui faisaient rêver tous les gamins du quartier.
Mais devant cette vitrine il y avait surtout un présentoir amovible en forme de serre que Monsieur Kaltz sortait le matin et rentrait le soir. Un présentoir construit de telle façon que les enfants pouvaient s'y accouder et rêver devant les représentations en plomb des coureurs du "Tour de France", ou des Talbot-Labo, les bolides de l'époque.

Nous rêvions d'avoir quelques unes de ces figurines ou l'un de ces modèles réduits de voitures de course pour jouer avec les copains dans la cour d'école pour changer des billes ou des osselets en métal que nous avions déjà.

Mes copains et moi n'étions pas malheureux de ne pas pouvoir les acquérir, nous rêvions, tout simplement.au

C'était déjà ça !