maison thalassa 2

Au début des années soixante les parents petit à petit avaient réussi à faire des économies et ils commençaient à envisager l'achat d'un appartement. Maman, c'est souvent les femmes qui font ça, avait entrepris la recherche du bien idéal. Je crois que l'entreprise était difficile d'emblée car le "Bien idéal" n'existait simplement pas si on considère les moyens disponibles. Les parents étaient attachés à ce coin de Paris. Mon père y avait grandit, mes oncles et tantes y habitaient, nous y avions nos habitudes, c'était donc là qu'il fallait trouver à se loger dans un appartement plus confortable.

Après quelques visites d'appartements à vendre dans ce quartier c'est sur un appartement au premier étage d'un immeuble de la rue Titon que les parents avaient fait leur choix.Un appartement de  trois pièces simple dans un immeuble de bonne qualité mais qui disposait, écoutez moi bien, qui disposait d'une salle d'eau avec baignoire et de WC.
Je ne me souviens pas du déménagement, maman avait du l'organiser au moment des vacances scolaires et m'envoyer chez mon grand-père pour m'éviter ce "remue ménage".
Ce dont je me souviens par contre c'est des importants travaux de rénovations que mon père a entrepris avec l'aide d'un ami. Du haut de mes dix ans je les admirais tous les deux en considérant l'ampleur de la tâche.

Ces travaux terminés, nous allions changer d'univers.
Nous allions pouvoir entrer de plein pieds dans ce qu'on allait appeler plus tard "Les trente glorieuses".
Cependant si j'ai apprécié cette nouvelle incursion dans le monde moderne j'ai toujours gardé un sentiment affectueux pour la Cour Saint Charles de ma petite enfance.