"Je suis mort, qui, qui dit mieux?" est une des premières chansons, sinon la première que jacques ait écrit. Elle se trouve sur l'album "Crabouif" produit par Pierre Barouh chez "Saravah" Plus bas, en dessous de la vidéo YouTube (dont le son n'est pas exceptionnel) vous trouverez la version studio du titre.
Je n'avait pas rencontré Jacques lorsque j'ai entendu ce titre pour la première fois. Le texte est riche de pirouettes et d'humour.
L'anecdote que se situe quelques années plus tard. J'avais rencontré Jacques, j'avais fais les couvertures de deux de ses albums : "Irradié" et "Alertez les bébés", "No man's land" était en préparation. Nous étions devenu amis et j'étais devenu son régisseur. Ce terme de "Régisseur" recouvre une réalité à multiple facettes. Ca voulait dire à la fois : secrétaire, amis, relation presse, chauffeur, complice, et dans mon cas photographe .... Une fonction qui avec Jacques ne manque pas de piment ni d'imprévus.
En 1977, sans doute Jacques est invité par Jean-Loup Laffont, alors présentateur vedette chez Europe 1, dans son émission "Basket" Cette émission avait lieu dans les locaux d'Europe 1 et retransmise en direct, c'est important pour la suite...... Une petite salle de spectacle avait été créée dans les locaux de la station.
Et voici la version originale enregistrée par Pierre Barouh au studios Saravah
Je suis mort, qui, qui dit mieux?
Je suis mort, qui, qui dit mieux? Ben, mon pauv' vieux, voilà aut' chose Je suis mort, qui, qui dit mieux? Mort, le venin, coupée, la rose J'ai perdu mon âme en chemin Qui, qui la retrouve s'la mette aux choses J'ai perdu mon âme en chemin Qui, qui la retrouve la jette aux chiens
J'm'avais collé 'vec une fumelle Ben alors ça, c'est la plus belle J'm'avais collé 'vec une fumelle L'jour où j'ai brûlé mes sabots J'lui avais flanqué un marmot Maintenant qu'son père est plus d'ce monde L'a poussé, ce p'tit crève-la-faim Faut qu'ma veuve lui cherche un parrain
Elle lui en avait d'jà trouvé un Eh, j'ai pas les yeux dans ma poche Elle lui en avait d'jà trouvé un Dame, faut prévoir en cas d'besoin C'est lui qui flanquera des taloches À mon p'tiot, pour qu'il s'tienne bien droit C'est du joli, moi, j'trouve ça moche De cogner sur un plus p'tit qu'soi
Cela dit, dans c'putain d'cimetière J'ai perdu mon humeur morose Jamais plus personne ne vient M'emmerder quand je me repose À faire l'amour avec la terre J'ai enfanté des p'tits vers blancs Qui me nettoient, qui me digèrent Qui font leur nid au creux d'mes dents
Arrêtez-moi si je déconne Arrêtez-moi ou passez m'voir Sans violettes, sans pleurs ni couronnes Venez perdre un moment d'cafard J'vous ferai visiter des cousins Morts à la guerre ou morts de rien Esprit qui vous cligne de l'œil Les bras tendus, hors du cercueil
Aujourd'hui, je vous sens bien lasse Ne soyez plus intimidée À mon côté reste une place Ne tient qu'à vous de l'occuper Qu'est-c'que tu as? Oui, le temps passe Et le p'tit va rentrer d'l'école Dis-lui qu'son père n'a pas eu d'bol Il a raté l'train, c'était l'dernier
Attends un peu, ma femme, ma mie Y a message pour le garçon J'ai plus ma tête, voilà qu'j'oublie Où j'ai niché l'accordéon P't-être à la cave, p't-être au grenier Je n'aurai l'repos, qu'il apprenne Mais il est tard, sauve-toi, je t'aime Riez pas du pauvre macchabé
Ceux qui ont jamais croqué d'la veuve Les bordés d'nouilles, les tirs à blanc Qu'ont pas gagné une mort toute neuve À la tombola des mutants Peuvent pas savoir ce qui gigote Dans les trous du défunt cerveau Quand sa moitié dépose une botte de rose Sur l'chardon du terreau Quand sa moitié dépose une botte de rose Sur l'chardon du terreau